cédric fleury les gauchers
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L’histoire

C’est grâce à son oncle, cuisinier à l’Ange-Vin – restaurant parisien de Jean-Pierre Robinot, que Cédric Fleury « s’initie » aux vins natures dès les années 90. La passion est transmise ; elle ne le quittera pas ! Il mène une première partie de carrière professionnelle dans l’humanitaire à l’étranger et profite de ses retours en France pour partir à la rencontre des vignerons, entre salons et visites de domaines. Après de belles vendanges chez Thierry et Jean-Marie Puzelat (Clos du Tue-bœuf) en 2002, il découvre progressivement le métier entre ses missions auprès de mon ami Renaud Guettier (Domaine de la Grapperie), installé sur les coteaux du Loir depuis 2004. En 2013, le virage est pris : il entame une reconversion professionnelle par l’intermédiaire du lycée agricole d’Amboise avec la ferme intention de m’installer dans le vendômois, sa région d’origine ! Il travaille d’abord au Domaine de Montrieux, chez Emile Hérédia puis chez Ariane Lesné, avant de créer en 2017 son propre domaine « Les Gauchers » en faisant l’acquisition de 2,6 hectares de vignes (1,6 hectares de blanc, chenin 100%, et 1 hectare de rouge réparti sur trois cépages, pineau d’aunis, pinot noir et cabernet franc). Le domaine s’agrandit en 2020 par la plantation de 0,6 hectares de Pineau d’Aunis en sélection massale, puis en 2021 par la reprise de 3,7 hectares de vignes en production jusqu’à lors conduites en agriculture conventionnelle qu’il converti en agriculture biologique. Il n’a aucune activité de négoce et cultive donc aujourd’hui, pratiquement 7 hectares de vignes, dont 3,2 en propriété, 0,9 en cours d’acquisition et le reste en fermage. Cédric possède également en location auprès de la ville de Vendôme 1,8 hectares en vue d’une future plantation, surface qu’il fait cultiver par un ami éleveur pour y implanter une luzerne jusqu’à la plantation.

Après une première petite récolte en 2017 (les vignes reprises n’avaient pas été cultivées pendant un an et un tri sévère s’est avéré nécessaire à la vendange), les vendanges 2018 se sont avérées comme partout, belles et généreuses. En revanche en 2019, le gel a frappé dur les chenins, le 4 avril puis le 6 mai, épargnant cependant les rouges. 2020 s’est à nouveau révélée être une belle année mais alors qu’il s’est nettement agrandi, le gel a de nouveau sévi en 2021 n’épargnant cette fois-ci aucun cépage (chenin et pinot blanc 95%, cabernet franc 90%, côt/gamay 50%, pineau d’aunis 20 à 50%). Les années sont donc véritablement en dents de scie ce qui ne facilite guère ni la constitution d’une trésorerie ni les possibilités de financement d’investissement nécessaires à toute jeune structure…

« Vendanges Solidaires apparaît comme une source de financement de projets alternative aux banques, peu flexibles, peu compréhensives et très gourmandes. »

Le projet

Vendanges Solidaire a permis à Cédric d’améliorer son outil de travail ce qui est passé notamment par refaire et mettre aux normes l’électricité de ses deux caves et celle de l’appentis qui abrite le pressoir ainsi que de réaliser quelques travaux de terrassement pour en faciliter l’accès, puis de relier la cave au tout-à-l’égout.

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